Description :
Visite du chantier des collections. Les réserves du musée des Beaux-Arts sont à la fois insuffisantes et dispersées sur les cinq niveaux du bâtiment. Elles ne permettent pas de mettre les œuvres dans des conditions suffisantes de climat, de manipulation et de consultation. Dans l’optique du déménagement, le musée mène depuis 2010 une étude de conservation préventive et depuis 2011 le chantier des collections. Ce dernier consiste en une succession d’actions de traitement. Le musée vous ouvre exceptionnellement ce chantier pour les journées du patrimoine.
Description Longue :
L’ancien palais des Archevêques de Tours, aujourd’hui musée des Beaux-Arts figure parmi les sites majeurs du Val de Loire. Construite en 1767 à la suite de corps de bâtiments plus anciens, l’aile principale, surmontée d’un attique à fronton, regarde vers le sud et les jardins réguliers, dominés à l’est par une belle terrasse qui surplombe les parterres. Cet ensemble architectural est constitué d’édifices qui se sont succédé de l’Antiquité jusqu’au XVIIIe siècle : rempart et tour gallo-romains (IVe siècle), vestiges de l’église Saint-Gervais-Saint-Protais (IVe-XIIe siècle), salle des États généraux (XIIe-XVIIIe siècles), premier palais archiépiscopal (XVIIe siècle). À la veille de la Révolution, la cour d’entrée est close par un hémicycle précédé d’une porte monumentale formant un arc de triomphe, tandis que l’ancienne salle des États généraux est transformée en chapelle avec colonnade à l’antique. Le fonds le plus ancien des collections est constitué d’œuvres saisies en 1794 dans les églises et les couvents, en particulier dans les grandes abbayes de Marmoutier, La Riche et Bourgueil, ainsi que de tableaux provenant des châteaux de Chanteloup et de Richelieu. Créé officiellement en 1801, le musée bénéficie de l’envoi par le Museum central, futur musée du Louvre, de trente tableaux dont une importante série de morceaux de réception à l’Académie royale de peinture et sculpture. C’est à cette même époque que le musée reçoit l’ex-voto de Rubens et les deux panneaux d’Andrea Mantegna, chefs-d’oeuvre de la Renaissance italienne. Au cours du XIXe siècle, la Ville de Tours fait l’acquisition de deux collections où les œuvres françaises et italiennes du XVIIIe siècle tiennent une place importante. Dépôts de l’État, legs et dons enrichissent le musée tout au long du XIXe et XXe siècles d’oeuvres de Lorenzo Veneziano, Rembrandt, Champaigne, Corneille, Coypel, Nattier, Perronneau, Vincent, auxquelles s’ajoute en 1963, le legs du peintre et collectionneur Octave Linet, constitué d’un exceptionnel rassemblement de Primitifs italiens. Le XIXe siècle est également très bien représenté et constitue le fonds numériquement le plus important, depuis l’école néo-classique (Suvée, Taillasson, Hue), le romantisme (Vinchon, Millin du Perreux, Signol), l’orientalisme (Delacroix, Chassériau, Belly, Berchère), le réalisme (Bastien- Lepage, Gervex, Cazin) jusqu’à l’impressionnisme (Degas, Monet). La collection d’œuvres du XXe siècle regroupe les noms de Geneviève Asse, Peter Briggs, Alexandre Calder, Jo Davidson, Max Ernst, Bruno Peinado, Olivier Seguin, rassemblés autour de la très importante donation de ses œuvres consentie par Olivier Debré à partir de 1980.
Conditions :
nombre de place limité à 10 personnes par visite
